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Chroniques

Restez informé(e) en consultant cette section régulièrement. Nous y inscrivons les dernières nouvelles, les récents événements et des chroniques se rattachant à notre Maison commémorative familiale.

Le deuil : un témoignage vécu

Le deuil : un témoignage vécu

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Lorsque la mort vient défoncer la porte de notre vie, il est tout à fait normal d’en être déstabilisé pour plusieurs jours, voire pendant des semaines. C’est pourquoi il est sain de prendre une pause, de prendre le temps de réaliser ce qui vient de se passer, et de préparer les rituels funéraires de la personne décédée, ces préparatifs ayant pour objectif entre autres de souligner à sa juste valeur la vie unique de l’être qui nous a quittés. On sous-estime trop souvent le bien que provoque chez l’être humain la visite à la Maison commémorative lors du décès d’un proche, ce que peut apporter la vue du corps de l’être qui nous a quittés. Tout cela, sans négliger la personnalisation de la vie du défunt qui est un juste moyen de se rappeler ses passions, ses passe-temps par le biais de photos, de souvenirs, de musique, de collections ou d’objets relatant sa vie. Il est surprenant de constater le bienfait qu’apporte la personnalisation qui engendre divers échanges entre les membres d’une même famille ou d’une communauté. Un jeune homme me faisait part dernièrement de son expérience lors de sa visite à la Maison commémorative. Il m’a d’ailleurs donné l’autorisation de partager avec vous son vécu pour tenter de mettre en lumière et/ou de sensibiliser tous ceux qui doutent encore du bienfait de cette pratique. Pour les besoins de cette chronique, je nommerai le jeune homme : Pierre. Pierre a quitté la région depuis plusieurs années pour faire carrière à l’extérieur de la région. Il n’y revient qu’à l’occasion pour de brèves visites. Dernièrement au décès de son grand-père, il s’est déplacé pour venir dire un dernier au revoir à celui-ci en n’ayant ni peur ni attente. Son dernier souvenir de sa visite dans une Maison commémorative remontait à très loin. Il m’a avoué avoir été ébranlé par l’annonce du décès de son grand-père et à la fois serein en le voyant dans toute la beauté de son être, provoquant en lui un sentiment inexplicable et profond de paix intérieure. Pierre a pu échanger avec les membres de sa famille et se rappeler de nombreux souvenirs à la vue des articles de bois que son grand-père s’amusait à bricoler pour lui et ses cousins, des nombreuses photos de lui en compagnie du défunt au moment où il n’était encore qu’un enfant. Aussi le fait d’avoir réentendu les chansons préférées de son grand-père a fait naître certes de la nostalgie, mais en même temps, lui a apporté en mémoire tous les plus beaux souvenirs de celui qui les a quittés, images sereines qu’il rapporte avec lui au plus profond de son coeur. Pierre est reparti en remerciant les membres de sa famille et l’équipe de la Maison commémorative familiale Rouleau de lui avoir permis de vivre une telle expérience. En conclusion, il faut se rappeler que l’essentiel, c’est «la vie» qui a été vécue et l’impact qu’elle a eu sur les parents et les amis. Pour honorer cette vie unique, il est important de faire de ces moments, des instants qui soient mémorables.


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Les étapes du deuil : L'héritage

Les étapes du deuil : L'héritage

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Nous voici arrivés à l’ultime et dernière phase de ce «passage obligé», soit l’héritage. Cette période permet à l’endeuillé de voir ce qu’il peut retirer de cette grande expérience humaine. Graduellement, la souffrance engendrée par la perte de l’être cher s’estompe, malgré que l’endeuillé continue à ressentir un très grand vide. Le temps est alors propice pour combler ce vide en l’enrichissant de tout ce que cette relation terrestre a pu apporter. Il est temps par exemple pour l’endeuillé de faire le bilan des qualités et des valeurs qui l’ont attiré chez la personne décédée, de se rappeler ce qu’il a recherché ou aimé dans la relation qu’il a entretenue avec l’être disparu. Cela peut se traduire par : une nouvelle façon d’envisager la vie, un nouveau centre d’intérêt, une certaine douceur, l’amour de la musique ou des arts ou encore une nouvelle manière de prendre soin de soi. Inévitablement, la personne décédée a vécu auprès de son entourage en y laissant quelque chose d’elle-même. En contrepartie, la personne endeuillée a investi d’elle-même dans sa relation avec l’être aimé et parfois même, inconsciemment, avec certaines attentes. Afin de ressortir grandi de cette expérience, l’endeuillé peut reprendre possession, au plan spirituel, de tout ce qu’il a investi dans l’être aimé. L’endeuillé doit reconnaître également la richesse intérieure acquise auprès de la personne décédée et ce, en la remerciant pour tous les projets réalisés ensemble, pour toute l’affection manifestée, pour tous les cadeaux reçus sans souvent en avoir été conscient, pour les attentions de tous les jours, pour lui avoir transmis ses connaissances. L’endeuillé peut enfin se féliciter d’avoir persévéré dans la résolution de son deuil, de s’être découvert une nouvelle force intérieure, d’avoir acquis une nouvelle sensibilité et d’avoir fait de sa souffrance une source de maturité. C’est après ce long processus que la vie peut reprendre son plein essor et suivre son cours. Quant aux êtres disparus, ils ne sont jamais oubliés tant qu’ils vivent dans le coeur de ceux et celles qui se nourrissent de leurs plus beaux souvenirs. Les professionnels en rituels funéraires (PRF) et les officiers en rituels funéraires (ORF) de la Maison commémorative familiale Rouleau, des gens d’ICI qui sont sensibles à votre peine et qui sont là quotidiennement près de vous, pour vous.


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Les étapes du deuil : l’échange des pardons

Les étapes du deuil : l’échange des pardons

Par David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Choisissant à travers mes chroniques de mettre des mots sur les diverses étapes du deuil, je demeure conscient que cela vient faire revivre pour certains d’entre vous, un éventail d’émotions. Avec sa permission, je cite ce qu’une personne m’a confié : «C’est réconfortant de savoir que ce qui m’arrive est normal et reconnu. C’est en même temps dérangeant parce que je constate que j’ai encore à vivre probablement bien des étapes avant d’être guérie du départ de celui que j’aimais tant. J’apprends tranquillement à vivre autrement…». N’oubliez pas que chaque être humain est unique, et chacun découvre à son propre rythme le nouveau sens de sa vie pendant et à la suite d’un deuil. Laissez le temps faire son oeuvre, il est votre meilleur allié. Cette semaine, je vous entretiendrai sur l’échange des pardons. C’est la phase où le deuilleur élimine les résidus de colère, de culpabilité ou d’animosité encore ressentis envers l’être disparu. La personne endeuillée s’engage dans un rituel de pardon. Pardonner, cela ne veut pas dire oublier, ce n’est pas non plus nier ce qui a été; cela signifie surtout libérer l’être disparu en lui pardonnant d’être parti trop tôt ou sans prévenir, d’être parti sans avoir pris le temps de dire adieu, d’être parti sans avoir dit un dernier «je t’aime», d’être parti sans avoir accompli toutes ses promesses, d’être parti avec une portion de votre vie ou encore, d’être parti avec vos rêves d’avenir. L’endeuillé doit aussi apprendre à se libérer en se pardonnant à lui-même de se sentir fragile et vulnérable, d’être en souffrance, d’avoir peur ou de se sentir frustré par cette nouvelle vie qui va débuter, de faire des rêves qui semblent impossibles ou encore de vouloir aimer à nouveau. Par ce rituel, l’endeuillé se soulage de sa culpabilité qui est malsaine et se donne l’opportunité de retrouver ainsi la paix du coeur. Pour y arriver, l’endeuillé doit aller régulièrement puiser dans les richesses de son intérieur; cela peut se traduire par des périodes de prières, de méditation ou de détente par la relaxation. Laissez monter en vous ces émotions afin qu’elles puissent s’évanouir d’elles-mêmes pour laisser place à des jours meilleurs. Les professionnels en rituels funéraires (PRF) et les officiers en rituels funéraires (ORF) de la Maison commémorative familiale Rouleau demeurent sensibles aux gens de la communauté qui ont à vivre la douloureuse expérience humaine qu’est le décès d’un proche. Ils vous prêtent ICI à chaque jour une écoute de qualité Avant, Pendant et Après les rituels funéraires.


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Les étapes du deuil : la découverte d’un sens à sa vie

Les étapes du deuil : la découverte d’un sens à sa vie

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com J’aborderai avec vous cette semaine le sujet délicat de la découverte d'un sens à la vie après le décès d’un être cher. C’est une étape où l’être humain ne réussit pas toujours à trouver une raison de vivre, surtout dans les premières semaines qui suivent le décès. C’est une période très intense au plan spirituel. C’est là que l’endeuillé découvre parfois bien malgré lui, de nouvelles ressources en lui-même. Cette étape apporte avec le temps, un immense gain de maturité. L’être humain est intensément à la recherche d’un nouveau sens à donner à sa vie, mais étant fragilisé par la peine qui l’habite, l’endeuillé vit cette étape comme un vide existentiel. Aussi paradoxal que cela puisse sembler, l’endeuillé devra parfois chercher son but à l’extérieur de lui-même, plutôt qu’en lui. Pour chaque personne qui doit traverser ce «passage obligé», l’existence prend un sens différent. Le nombre d’endeuillés rencontrés au fil des ans m’a permis de répertorier à peu près 3 façons différentes pour l’endeuillé d’y parvenir : • En faisant dans le quotidien une bonne action, en participant à une oeuvre, ce qui fait référence au sens de l’accomplissement. Cette façon procure à l’être humain un bien–être et un sentiment de satisfaction qui lui ouvre de nouveaux horizons ; • En faisant l’expérience de quelque chose de nouveau, par exemple : la bonté, la beauté, en prenant contact avec la nature ou avec une certaine culture ou encore mieux, en apprenant à connaître le caractère unique d’un autre être humain ; • Et finalement, en assumant pleinement l’inévitable souffrance. Il est possible de trouver un sens à l’existence, en constatant sereinement que l’on ne peut pas changer son destin. C’est une étape où la perception des choses prend tout son sens. L’endeuillé peut choisir de voir avec tristesse le calendrier de ses jours s’amincir à mesure qu’il enlève les feuilles, en n’envisageant que le vide devant lui. Il peut aussi au contraire, afficher son nouveau calendrier et aborder le vide qui l’habite, en rangeant soigneusement toutes les anciennes feuilles de son calendrier, en ayant pris soin d’écrire quelques mots à l’endos de chacune. Il pourra alors se pencher avec tendresse sur toute la richesse contenue dans ses notes, sur tous les moments d’une vie qu’il a partagés avec l’être aimé et en conserver ainsi de précieux souvenirs. Au moment où se vit le passage obligé, «C’est le destin qui bat les cartes, mais c’est nous qui les jouons.», comme le dit l’auteur Bernard Moitessier. Les professionnels en rituels funéraires (PRF) et les officiers en rituels funéraires (ORF) de la Maison commémorative familiale Rouleau, des gens d’ICI près de vous, qui sont là pour vous.


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Les étapes du deuil : La réalisation des tâches concrètes reliées au deuil

Les étapes du deuil : La réalisation des tâches concrètes reliées au deuil

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Dans cette chronique, j’aborde l’accomplissement des tâches reliées au deuil. Dans le temps, cette étape se situe lors de la préparation des rituels funéraires ou dans les jours qui y font suite. C’est le moment où l’endeuillé, malgré la vague d’émotions qui le submergent, devra voir à l’application des volontés du défunt, où il se donnera le mandat d’accomplir les rites liés à sa culture et sa religion. À cette étape, l’endeuillé se retrouve parfois avec le fardeau de respecter les promesses qui ont pu être faites au défunt avant son grand départ. Au plan physique, c’est l’étape du grand détachement de la relation avec le corps de l’être aimé. C’est le moment où l’endeuillé passera en revue l’ensemble des effets qui ont appartenu à la personne disparue et où il devra se défaire d’un bon nombre d’entre eux. Ce sera aussi le moment où seront contemplées les photos de l’être aimé, avant de les ranger dans des albums. C’est l’étape où le vide se fait grand. Le détachement s’impose, le dialogue n’est plus ; c’est la pleine réalisation que le lien terrestre est rompu… Dans ce processus de guérison, l’endeuillé se sent seul, il ressent parfois une soif de compléter des échanges qui n’ont pu être terminés avec l’être aimé. Durant cette phase, l’écriture peut devenir une bouée pour l’endeuillé alors qu’il pourra compléter les dialogues inachevés, par le biais d’une lettre adressée au défunt. L’écriture permet d’extérioriser la peine ressentie pour laisser la place à la sérénité et à l’acceptation. Elle permet à l’endeuillé de se libérer sans aucune crainte d’être jugé, n’ayant comme témoin que son stylo et sa feuille de papier. Au cours de cette phase du deuil, l’endeuillé doit se donner le droit de prendre le temps, de respecter son rythme tout en demeurant conscient qu’il ne pourra escamoter les tâches qui s’imposent dans la traversée de cette période. Dans toutes les étapes de votre deuil, incluant celle-ci, tous les membres du personnel de la Maison commémorative familiale Rouleau sont là près de vous, au moment où vous en avez tant besoin, vous apportant leur empathie et leur écoute.


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Les étapes du deuil : l'expression des émotions et des sentiments

Les étapes du deuil : l'expression des émotions et des sentiments

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Les étapes du deuil : l'expression des émotions et des sentiments Je poursuis cette semaine l’exploration des étapes du deuil. Le détail de ces étapes vous est fourni en respectant l’ordre chronologique des phases du deuil que j’ai souvent observées au fil des ans. Il ne faudrait pas prendre pour acquis que ces repères s’appliquent à tous les endeuillés, parce que chaque personne est unique et vit une histoire unique. Faisant suite aux 2 premières phases qui sont le choc de la nouvelle et le déni, je traiterai des effets ressentis au moment où le corps doit absorber la pleine conscience de la perte de la personne décédée. Au cours de cette phase, une multitude d’émotions habitent l’endeuillé. Le corps est sur le point de céder à toutes les résistances qu’il s’était imposées depuis l’annonce du décès de l’être aimé ; tout comme un barrage qui s’apprête à se rompre. Et lorsque ce cap est traversé, le corps réalise la perte de cette personne. L’endeuillé se voit confronté à l’impossibilité d’un retour de la personne disparue ; cette douleur est grande et parfois insoutenable. Il se voit submergé par le flot des émotions qui en alternance, arrivent et se retirent tout comme le mouvement des vagues du fleuve sur la grève. Un ensemble d’émotions se manifestent, telles que l’anxiété, la peur, l’impuissance, la tristesse, la colère, la culpabilité, le sentiment de libération, les lamentations de la pleine conscience de la perte, appelées « la grande braille » par monsieur Jean Monbourquette. Pour les décrire brièvement, l’anxiété c’est au moment où la personne se voit perdre la maîtrise sur l’existence de l’être aimé et sur sa propre vie. La peur s’installe et lui confirme qu’il sera séparé à tout jamais de la personne décédée. La tristesse est la souffrance propre du deuil, la douleur du coeur. C’est l’étape où plus rien n'a d'importance pour l’endeuillé ; pleurer et parler de sa peine permet de vivre pleinement le chagrin. Il est important de ne pas éviter cette phase. C’est parfois à cette étape qu’apparaissent les symptômes tels que le manque d’appétit et de concentration, une grande fatigue et de l’insomnie. La colère est un sentiment humain qui révèle une forme de protestation devant le vide, l’absence de l’être aimé. Il est possible que la personne en deuil tente de trouver un coupable de la mort de l’être aimé. La culpabilité est un sentiment que l’on retrouve souvent chez le jeune enfant, qui se sent responsable de la mort. Chez l’adulte, ce sentiment pourra apparaître lorsqu’il retourne la colère contre lui-même. Il est nécessaire de pouvoir exprimer le sentiment de libération sans culpabilité. Pensons entre autres à ce parent que l’on aimait profondément et qui est maintenant soulagé de ses souffrances par la mort. La pleine conscience de la perte et l’acceptation se présente au moment où l’endeuillé cesse de nier et réalise totalement l’étendue de sa perte. Cette étape marque la fin de l’attachement terrestre, c’est un moment de grande douleur communément appelé « la grande braille », qui laissera place par la suite à un sentiment de paix intérieure et un début de cicatrisation de la blessure. L’endeuillé pourra alors parler de sa perte sans être submergé par toutes ces émotions. Si vous êtes à vivre ces états d’âme, soyez indulgent envers vous-même, car chacune de vos émotions est correcte, valable et surtout humaine. Donnez-vous également le droit d’exprimer chacune des émotions ressenties. Elles viennent confirmer que le deuil n’est pas l’oubli de la personne disparue, mais une nouvelle façon de se relier à elle.


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Les étapes du deuil : le déni

Les étapes du deuil : le déni

Par David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Dans la présente chronique, j’aborderai avec vous la suite du cheminement intérieur lié aux diverses phases du deuil, dont la deuxième étape qui est : le déni. Le déni, c’est le refus de reconnaître ce qui vient de se produire, de croire l’information qui vient d’être livrée, de refuser la réalité du décès. «Ce n’est pas vrai», «Ce n’est pas possible», «Je vais me réveiller pour me rendre compte que tout ça n’est qu’un mauvais rêve». Ce refus de la réalité est un mécanisme de défense qui nous permet de tenir le coup. C’est un réflexe humain qui sert à protéger l’endeuillé d’une trop grande émotion, car reconnaître et accepter la fatalité de la mort d’un être aimé est un choc trop grand. Sous la violence des émotions, c’est aussi l’étape où l’être humain recherche parfois un coupable ou un responsable de ce qui arrive. C’est au cours de cette étape du deuil que peuvent également apparaître des problèmes psychosomatiques. Pendant ces périodes de profond chagrin, l’être humain cherche parfois une bouée pour survivre, d’où l’utilisation de médicaments, de l’alcool et des drogues. Ces méthodes ne font malheureusement que retarder le processus de guérison. Souvenez-vous, il a été mentionné à la chronique précédente : «… le deuil est un long processus au cours duquel l’être humain traverse un passage obligé...». Le déni demeure une réaction normale tant qu’elle ne dure pas. Certaines personnes s’enferment dans un état de négation comme pour s’en faire un refuge. C’est alors que ceux-ci préserveront intacte la chambre de la personne disparue et ce, pendant des mois, voire même des années. Ils continueront jour après jour, de mettre un couvert à table pour l’être qui n’est plus… Dans ces cas, le processus du deuil est comme en veilleuse, et cet état ne peut que devenir néfaste à long terme. Il est possible aussi que pendant plusieurs jours, certaines personnes ne versent aucune larme. Il est important de ne pas confondre le déni avec le sentiment de désaffection. La douleur de la peine est tout simplement en suspend quelque part dans le corps, comme si elle était dans une coquille. C'est un moyen que le corps utilise pour se protéger de son intrusion. Le déni peut aussi pousser certaines personnes à oublier l’événement malheureux en évitant tout contact avec ce qui peut leur rappeler la perte de l’être aimé tels que : l’hôpital, le cimetière, le salon funéraire, etc. Être confronté à la réalité de la mort, au corps de la personne décédée, peut être important pour passer ce cap. Voir le corps de l’être aimé sans vie peut permettre de libérer cette douleur enfouie pour ainsi traverser cette étape du deuil. L’exposition, la célébration commémorative, l’inhumation, la présence de la famille, des amis et de toute une communauté, font en sorte que la personne se sente en deuil. Il n’est pas sain de prétendre se faire du bien en escamotant cette étape. Quand tout semble s’écrouler autour de nous, les rituels funéraires contribuent à nous faire retrouver une certaine stabilité, il devient donc primordial pour notre plus grand bien, de les inclure dans notre processus de guérison.


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Les étapes du deuil : le choc

Les étapes du deuil : le choc

Par David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Tout porte à croire que la mort effraie comme jamais elle ne l’a fait dans le passé, parce qu'elle n'est plus suffisamment enseignée. Le deuil s’installe dès l’annonce de la mort de la personne aimée. Il prend toute la place dès ce moment et pour les mois qui vont suivre, tout en serrant le coeur. C'est l'une des pires épreuves de l'existence. Avec le temps, le deuil se retirera subtilement pour redonner à nouveau place à la vie. Le deuil est un long processus au cours duquel l’être humain traverse un «passage obligé». Il se doit d’effectuer un travail sur lui-même pour apprivoiser et vivre le départ de l'être aimé. C’est au cours de cette période que pourra se cicatriser la blessure du coeur. Ce processus comprend plusieurs étapes, dont le choc, le déni, l’expression des émotions et des sentiments, l’accomplissement des tâches subséquentes au deuil, la découverte d’un sens à la vie, l’échange des pardons et enfin l’héritage, là où la lumière revient éclairer la vie. Dans cette chronique et dans celles qui suivront au cours des prochaines semaines, j’aborderai avec vous le cheminement intérieur lié au deuil, en commençant par la première étape : le choc. C’est la première phase du deuil ; elle est également la plus courte mais combien intense. C’est l’annonce d’une fin. C’est la paralysie des émotions, des facultés et des perceptions, ce qui explique qu’une telle nouvelle puisse laisser en apparence la personne sans émotion. Le terme «sidération» peut aussi tout à fait convenir pour décrire la réaction de la personne face à l’information qui vient de lui être transmise. L'annonce du décès équivaut à un coup de masse sur la tête et ce, même lorsque la mort se présente suite à une maladie grave. Souvent la personne agit de manière mécanique, comme sous l’effet d’une commotion. Au plan physique, c’est comme si le corps subissait une forme d’anesthésie pour permettre d’absorber l’annonce de cette nouvelle. Il peut survenir également un état de sommeil profond dans lequel les fonctions de la vie semblent suspendues, comme si le corps se retrouvait dans un état d’engourdissement complet. Chez d’autres personnes, tout au contraire, l’annonce du deuil peut engendrer de l’agitation et même provoquer des hallucinations. Peu importe comment votre corps réagit à l’annonce du décès d’un proche ou d’un ami, tous ces états d’être sont des réactions de résistance que s’impose le corps. Ils sont le signe que celui-ci tente de se protéger. Le moment du choc est une période de changement très profond. Il donne aux endeuillés le temps de digérer la dure réalité et de se ressaisir en puisant en eux les ressources nécessaires pour gérer la situation (de perte de l’être cher). Malgré les années qui passeront, les détails de ce moment si douloureux demeureront toujours présents dans les souvenirs, par exemple : l’heure de la journée, la musique que l’on écoutait, les mots exacts qui nous ont appris la nouvelle du deuil... Tout cela restera à jamais gravé par l’émotion extrême qui nous a habité à cet instant très précis.


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ICI pour servir dans le dernier passage de la vie

ICI pour servir dans le dernier passage de la vie

Par : David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com ICI pour servir dans le dernier passage de la vie Tout n’est qu’un éternel recommencement et ce, depuis fort longtemps. Pensez à l’évolution de la jeune tige frêle qui sort du sol au printemps : elle se transforme en magnifique fleur aux pétales éclatants et au cours des jours, sème ses grains à tous vents pour se multiplier. Ensuite, elle se laisse gagner par la froideur de la nuit automnale et enfin s’endort en terre jusqu’au printemps suivant. Grâce à ce processus, l’oeuvre d’art pourra renaître pour une autre année afin que recommence ce même rituel et ce, tout aussi vigoureusement. Ne trouvez-vous pas que cette théorie s’applique aussi en bonne partie aux êtres humains que nous sommes ? Nous avons nous aussi à traverser les passages de la vie: • le passage de vie utérine à la mise au monde, incluant l’enfance ; • le passage de l’enfance à l’adolescence (la jeunesse); • le passage de l’adolescence à la vie adulte ; • et finalement le passage de la vie à trépas. La vie des humains est parsemée de grandes secousses. Les sociétés ont inventé des rites ou rituels de passage pour rassurer les humains face à ces changements qui sont parfois difficiles à expliquer de façon rationnelle. C’est au moment de la mort d’un être cher que tout devient plus tragique. Les grandes étapes de la vie sont naturellement accompagnées de rituels : la naissance, le mariage, la graduation, etc. Dans ce même ordre d'idée, pourquoi sous-estimer l'importance des rituels reliés à la mort ? Ce sont pourtant des outils indispensables pour vivre le mieux possible les étapes du deuil. Avec la mort, le sentiment de perte paraît parfois insoutenable et c’est là que les rituels prennent tout leur sens. Ils viennent rappeler l’histoire du défunt, ses apports à la société et à la culture et la façon dont il a habité son existence. Ils aident à faire prendre conscience des valeurs qu’il a laissées en héritage aux gens qui lui survivent, en conformité avec ses croyances, ses convictions et ses réalisations. À partir de cela, les personnes endeuillées pourront peut-être se dire qu’il est opportun que le traitement accordé à leur défunt soit authentique et à la hauteur de toute son existence. La Maison commémorative familiale Rouleau demeure pleinement consciente de toute la grandeur de la dimension humaine. C’est pourquoi elle accorde aux familles endeuillées tout l’appui que requiert ce passage irréversible et ce, jour après jour. La Maison commémorative familiale Rouleau, c’est toute une équipe de professionnels en rituels funéraires qui vous offre des services de qualité, empreints d'humanité et de sécurité. Une équipe qui est ICI près de vous, avec vous et pour vous.


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Parler de la mort à mon enfant, un tabou ?

Parler de la mort à mon enfant, un tabou ?

Par David Beaulieu, PRF david.beaulieu@lrouleau.com Étant tous confrontés un jour ou l’autre au décès d’un être cher, vous avez été plusieurs parents quim’avez manifesté par vos écrits, votre inquiétude à savoir comment aborder avec votre jeune enfant le deuil, lorsqu’il frappe à votre porte : Que faire ? Comment interpréter l’événement unique qui vient de se passer? Comment lui expliquer également les événements qui vont suivre au cours des prochains jours ou des prochains mois ? En réponse à ces inquiétudes, je dois vous dire qu’il n’y a pas de recette miracle considérant que chaque enfant est unique tout comme la relation qu’il entretient avec vous-même et qu’il entretenait avec la personne disparue. En revanche, j’aimerais porter à votre attention la réflexion de parents bien intentionnés qui disent : « Ce que je ne dévoilerai pas à mon enfant, ne lui fera pas mal ». Mais en réalité, en est-il vraiment ainsi ? Le silence face à la mort apporte parfois plus d’anxiété que la vérité elle-même, car il laisse place à l’imagination de votre enfant, qui peut alors se faire toutes sortes de scénarios dans sa tête en imaginant souvent le phénomène de la mort de façon plus terrible qu’il ne l’est en réalité. Évidemment, le choix des termes que l’on utilise pour parler de la mort à un enfant est important et ce, en considération de son âge. Face au deuil, votre enfant vivra sans doute les mêmes émotions que vous, la tristesse, la colère, la peur…. L’enfant en deuil souhaite être écouté, il a besoin que l’on réponde également aux questions qu’il pose; il aura besoin d’être rassuré et qu’on lui confirme qu’il est tout à fait normal de vivre toutes ces émotions qui l’habitent. Il est surtout important de respecter le rythme et les façons de réagir de votre enfant, de respecter également ses volontés, de ne pas le forcer à dire ou faire des choses qu’il ne souhaiterait pas. Accompagner votre enfant en période de deuil peut se faire en utilisant des moyens d’expressions qu’il comprend. Pour ce faire, je vous suggère des moyens de communication tels que : le dessin, le bricolage, les histoires, les poupées ; et souvent par ces jeux, le jeune enfant livre spontanément ses états d’âme concernant la mort. Il s’agit là évidemment d’un sujet très délicat et en aucun temps, je ne pourrais prétendre vous fournir les meilleures règles de conduite en ces moments-là. En revanche, je vous suggère de consulter le site de la Maison commémorative familiale Rouleau au www.lrouleau.com où vous pourrez avoir accès à une variété d’informations qui traite du sujet. Pour ce faire, cliquez sur l’onglet «Aide successorale» et sélectionnez ensuite le titre « Comment aider un enfant à vivre le deuil». Vous y trouverez peut-être des pistes de solution qui vous mèneront vous et votre enfant, vers un climat salutaire de sérénité en ces moments difficiles. En cas de doute ou de comportement que vous jugeriez plus problématiques, je vous conseille de contacter un intervenant spécialiste de la question, tel que le psychologue ou un travailleur social de l’école qu’il fréquente. Ces personnes pourront sans doute aider votre enfant à cheminer tout en vous apportant des solutions adaptées à votre situation.


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